L’Europe doit se « réveiller » pour gagner la course aux armements, prévient le commandant de l’OTAN – POLITICO

« Il y a un déficit logistique considérable en Europe, notamment au niveau de tous les moyens de franchissement des fleuves » et de la logistique du carburant, a-t-il souligné.

Plus d’argent

Le réarmement, l’augmentation de la production et l’amélioration de la mobilité militaire coûtent extrêmement cher. C’est pourquoi Vandier et d’autres, dont le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, et le commissaire européen à la défense, Andrius Kubilius, appellent à une augmentation des dépenses de défense au-delà de l’objectif actuel de l’OTAN d’au moins 2 %. du PIB des pays membres.

« Il faut payer plus. Ceux qui croient qu’avec la technologie, la guerre sera moins chère et moins douloureuse se font des illusions », a déclaré l’amiral français, ajoutant que 3% du PIB « sera l’objectif mis sur la table dans les 18 prochains mois ». Dépenses militaires représentait 4 ou 5 pour cent du PIB pendant la guerre froide, a-t-il souligné.

À ce coût s’ajoute la guerre en Ukraine, qui a bouleversé la planification d’avant-guerre. Son mélange de guerre de tranchées digne de la Première Guerre mondiale et d’intenses barrages d’artillerie associés à des drones, des missiles et des cybercombats de haute technologie oblige les armées européennes à mettre à jour leurs plans.

« Le paradoxe, c’est qu’on ne peut pas dire qu’une chose remplace les autres… Cela coûte de l’argent », a déclaré Vandier.

Lorsqu’on lui a demandé si les gouvernements européens étaient prêts à investir davantage dans leurs forces armées, il a répondu : « C’est la grande question. »

« L’Europe représente 10 pour cent de la population mondiale et 50 pour cent des dépenses sociales mondiales », a déclaré le SACT. « Il arrive un moment où il va falloir se dire que si on doit se défendre, il va falloir faire un petit rééquilibrage. »