« Mémoires de montagnes lointaines » d’Orhan Pamuk : critique de livre

Souvenirs de montagnes lointaines : Cahiers illustrés, 2009-2022 par Orhan Pamuk,
traduit par Ekin Oklap

jedans ses mémoires de 2005, Istanbul, le romancier turc Orhan Pamuk décrit avoir été plus intéressé par le monde imaginaire lorsqu’il était enfant que par le monde réel. Il rêvait d’un double, également nommé Orhan, qui vivait « quelque part dans les rues d’Istanbul, dans une maison qui ressemble à la nôtre… » Seul dans le somptueux salon de sa grand-mère l’après-midi, il regardait par la fenêtre les navires traversant le Bosphore et conçoit la pièce comme le poste de pilotage d’un navire géant qu’il dirigeait pendant une tempête.

La première fois qu’il a regardé un film, une adaptation du roman de Jules Verne Vingt mille lieues sous les mers– il était trop petit pour lire les sous-titres, mais il inventait quand même sa propre histoire reliant les scènes. « Même plus tard, écrivait-il, lorsque je savais parfaitement lire un livre, le plus important n’était pas de le « comprendre », mais d’en compléter le sens par les bonnes fantaisies.