Les vandales cagoulés ont ciblé un domaine appartenant aux Grands Chais de France, le deuxième producteur de vin de France.
Ils ont utilisé des planches et des pneus pour mettre le feu à un local de stockage, et ils ont également ouvert quatre cuves à vin, dont deux entièrement vidées.
Le procureur de la République de Narbonne a indiqué que les malfaiteurs avaient laissé une étiquette « CAV » sur la propriété, indiquant leur appartenance au Comité d’action viticole.
Ils ont également écrit l’inscription « viti en colère » sur le domaine de l’Aude, ce qui signifie grossièrement « les viticulteurs sont en colère ».
Le procureur, qui estime le préjudice à 130 000 € (107 000 £), a ouvert une enquête officielle sur le vandalisme survenu le 30 novembre.
Il s’agit de la dernière d’une série de protestations symboliques contre les bas prix que les producteurs français reçoivent pour leurs raisins.
Mois dernier, des vignerons ont brisé des bouteilles de vin des Côtes-du-Rhône devant les magasins Lidl dans la vallée du Rhône. Ils étaient mécontents du fait que les vins soient vendus à seulement 1,69 € la bouteille, arguant que les supermarchés comme Lidl « détruisent la viticulture ».
La semaine suivante, les producteurs ont bloqué une autoroute près de la frontière avec l’Espagne, ont intercepté des camions contenant du vin espagnol et ont vidé les citernes sur la route.
Les membres du syndicat ont également prévu de bloquer les grands centres de distribution dans la région Languedoc-Roussillon.
Maintenant, ils semblent avoir dirigé leur colère contre un grand négociant. Grand Chais de France est le deuxième producteur de France et le premier exportateur de vin du pays, avec des marques telles que Calvet et JP Chenet.
Frédéric Rouanet, président du Syndicat des vignerons de l’Aude, a déclaré aux journalistes de France 3 qu’il « n’approuve pas » ces actes de vandalisme. Mais il ajoute : « Certains en ont marre, parce que rien n’avance. Nous nous dirigeons vers des temps difficiles et j’imagine que certaines personnes finissent par faire ce genre de choses par désespoir.
La France est aux prises avec une crise d’offre excédentaire, la production ayant dépassé la demande ces dernières années. Cela a fait baisser les prix et menacé les moyens de subsistance des producteurs, dont certains ont réagi par des protestations de colère.
Afin d’atténuer la crise, le gouvernement français versera aux producteurs 109,8 millions d’euros pour les indemniser. arrachage de 27 500 hectares de vignes. Cette mesure drastique vise à réduire la production, à remédier au déséquilibre entre l’offre et la demande et, espérons-le, à stabiliser les prix.