Le Nigeria cherche à renforcer ses liens économiques avec la France lors de la visite de Tinubu à Paris

Pour la première fois depuis 24 ans, un président nigérian a entamé jeudi une visite d’État en France pour renforcer les liens économiques et attirer les investissements étrangers.

Cette visite est symbolique pour les dirigeants nigérians car elle marque la première apparition d’un président en exercice sur les Champs-Élysées depuis deux décennies.

Bola Tinubu a présidé des réunions au Palais de l’Elysée visant à renforcer la position de son pays comme premier partenaire commercial de la France.

« Nous travaillons à stabiliser le système de sécurité au Nigeria, et nous nous rapprochons de plus en plus. Nous faisons mieux maintenant dans le domaine de la sécurité. J’assure à tous les investisseurs ici que le Nigeria est ouvert aux affaires et je vous remercie pour votre collaboration », a déclaré Tinubu.

Le Français Emmanuel Macron cherche à étendre les liens stratégiques de son pays au-delà de sa sphère d’influence traditionnelle à la suite d’une série de coups d’État et de changements de pouvoir qui ont vu plusieurs pays, du Mali au Niger, s’éloigner de leur ancien dirigeant colonial.

La France cherche à renforcer ses liens économiques avec l’Afrique, alors que cette visite prépare les deux présidents à des rencontres au sein du forum « Conseil d’affaires franco-nigérian ».

« Pour nous, les partenariats économiques placent la France comme un partenaire à long terme pour travailler, avec vous, à la sécurité alimentaire de votre pays, à l’extraction et à la valorisation du minerai critique dont dispose votre pays, et en tant que partenaire, avec nos industries, dans votre stratégie de défense et de sécurité, ce sont trois priorités sur lesquelles nous voulons nous engager », a déclaré Macron.

Les liens entre la France et le continent commencent à se détériorer après que la junte militaire nigérienne a interdit à la mi-novembre au groupe humanitaire français Agence de coopération technique et de développement, ou Acted, de travailler dans le pays.

Le ministère de l’Intérieur a signé un décret retirant l’autorisation d’exploitation de l’organisation à but non lucratif, sans motiver cette décision.