Netanyahu a échangé une réduction de l’application de la CPI avec la France contre un cessez-le-feu – Israel News

Des accusations ont été portées mercredi selon lesquelles le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait permis à la France de réintégrer l’accord de cessez-le-feu au Liban en échange d’une application réduite du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre Netanyahu.

La CPI a émis jeudi des mandats d’arrêt contre Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour divers crimes de guerre, notamment la famine, le meurtre et la persécution.

La France a toujours été un partenaire prévu dans l’accord de cessez-le-feu, ayant longtemps servi de patron du Liban depuis au moins le milieu du XIXe siècle, et était censée jouer le même rôle que les États-Unis en aidant à faire respecter le cessez-le-feu.

En raison des relations de plus en plus tendues entre Israël et la France en raison de plusieurs incidents diplomatiques, tels que l’interdiction illégale aux Israéliens d’une foire aux armes française et les déclarations du président français Emmanuel Macron considérées comme dépréciant la souveraineté d’Israël, ce statut a été remis en question.

La goutte qui a fait déborder le vase semble avoir été après que la CPI a émis des mandats d’arrêt lorsque le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé que la France appliquerait ces mandats en tant que signataire du Statut de Rome.

Des véhicules circulent près de bâtiments endommagés dans la banlieue sud de Beyrouth, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, au Liban, le 27 novembre 2024. (crédit : MOHAMED AZAKIR/REUTERS)

La France change de position

Cependant, peu après la signature de l’accord de cessez-le-feu, la France a annoncé qu’elle ne pouvait pas exécuter les mandats d’arrêt parce qu’Israël n’était pas partie au Statut de Rome et que, par conséquent, l’immunité diplomatique régulière pourrait devoir être prise en considération si la CPI demander leur arrestation, selon Reuters.

Maariv a rapporté que cela était directement lié, affirmant qu’Israël avait répondu à l’annonce de la France selon laquelle il appliquerait les mandats d’arrêt en disant aux médiateurs américains qu’il n’accepterait pas une situation dans laquelle un État ouvertement antagoniste ferait partie de l’accord de cessez-le-feu.

De fortes pressions diplomatiques ont été exercées sur Israël pour qu’il revienne sur cette position, les négociateurs soulignant que l’ensemble de l’accord pourrait s’effondrer sur cette question, les responsables libanais exigeant que la France soit l’un des garants.

Israël aurait refusé cette proposition, ce qui aurait conduit à d’intenses négociations pour sauver l’accord. L’accord final verrait la France accepter d’assouplir sa position sur les mandats en échange de l’acceptation par Israël du retour de la France à l’accord.


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Le chef du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a déclaré : « Netanyahu a abandonné les habitants du nord pour se sauver de la Cour internationale de Justice de La Haye. Encore une fois, ses intérêts personnels sont au-dessus de notre sécurité collective. »